La France traînait les pieds (voir Infos, n° 101 – novembre 2009) pour mettre en application la recommandation de suspension d’AMM des spécialités contenant du dextropropoxyphène, diffusée il y a plusieurs mois par l’Agence européenne.
La Commission européenne a demandé en juin 2010 le retrait d’AMM pour toutes les spécialités contenant du dextropropoxyphène dans un délai maximum de 15 mois. Rappelons les raisons de cette décision : manque de preuve d’efficacité du dextropropoxyphène seul, manque de preuve de supériorité de l’association dextropropoxyphèneparacétamol par rapport au paracétamol seul et surtout risque de décès en cas de surdosage. Les raisons de la « résistance » française : il y avait peu de décès par surdosage volontaire ou accidentel, alors que c’était un mode de suicide très répandu dans plusieurs pays européens.
L’Agence française a mis en place un groupe de travail pour faire des recommandations de prise en charge de la douleur qui devrait être publiées dans un délai assez court..